La paroi vaginale renferme le bacille de Döderlein, une bactérie qui produit des acides lactiques et préserve le milieu acide vaginal. Le pH du vagin oscille entre 3,8 et 4,5 et ne laisse donc aux germes aucune chance de se multiplier.
L’écosystème du vagin est constitué de bactéries qui contribuent à protéger les muqueuses et l’urètre.
Dans le vestibule du vagin se trouve l’urètre qui peut également être touché par une sécheresse vaginale. L’assèchement des muqueuses entraîne la disparition du film de protection naturelle. Les bactéries et infections se développent alors plus facilement et remontent dans l’urètre. L’urine devient trop acide et cette acidité renforce la sécheresse vaginale. Mais l’infection n’est pas l’unique responsable d’une altération de l’urine. L’alimentation joue également un rôle. Réduisez dans un premier temps votre consommation de fruits et légumes acides, y compris des jus. La sécheresse vaginale se manifeste par d’autres symptômes déplaisants, notamment par des démangeaisons gênantes potentiellement douloureuses. Elle peut également avoir d’importantes répercussions sur la vie quotidienne. Le simple choix des sous-vêtements devient un calvaire, car de nombreuses matières favorisent la transpiration de la zone intime. L’humidité qui en résulte est très désagréable et crée une sensation de brûlure. Pendant le sport, la transpiration altère les capacités habituelles, qu’il s’agisse de course à pied, de cyclisme ou même lors d’une promenade. En outre, l’infection peut être entraîner une odeur vaginale nauséabonde. Cette odeur pousse de nombreuses femmes à recourir au savon, mais celui-ci ne fait qu’empirer la situation. Le savon déstabilise le manteau acide naturel du vagin et l’assèche. Les crèmes dépilatoires peuvent aussi avoir cet effet, de même que les crèmes contenant des parfums.
En cas d’humidité vaginale réduite, il est recommandé de renoncer à l’utilisation de tampons pendant les menstruations. L’utilisation de lingettes de toilette intime, qui contiennent souvent du parfum, est déconseillée.
La sécheresse vaginale a également des répercussions sur les rapports sexuels. L’excitation de la femme a lieu avant tout dans la tête. L’anxiété, la nervosité, le traumatisme ou le stress peuvent provoquer un blocage et limiter la production d’humidité. Des douleurs et lésions ainsi que des saignements sont possibles. Discutez-en avec votre partenaire. Ce problème vous affecte et il peut aussi affecter votre relation. Ce n’est pas un sujet tabou : ce problème est tout à fait commun. Certaines maladies comme le diabète de type II ou le cancer présentent des effets similaires à la ménopause ou au syndrome de Sjögren qui touche certaines femmes après la ménopause et favorise la sécheresse vaginale. La ménopause agit sur l’ensemble des hormones, réduit le taux d’œstrogène, provoque un amincissement des muqueuses et des lèvres et détériore leur irrigation sanguine. Cette détérioration rend l’humidification des muqueuses vaginales difficile voire impossible. Certaines maladies comme le diabète affectent également les vaisseaux sanguins. Les jeunes mamans ne sont pas épargnées par la sécheresse vaginale : après un accouchement, le taux d’œstrogène chute très rapidement, de manière similaire à la ménopause. Par conséquent, les symptômes de sécheresse vaginale sont fréquents après une grossesse. L’hypertension et la consommation de nicotine ou d’alcool peuvent constituer des facteurs décisifs. La sécheresse vaginale peut d’autre part être provoquée par certains médicaments. N’interrompez jamais un traitement médicamenteux de vous-même.
Parlez-en d’abord avec votre médecin. Le vagin en lui-même ne produit jamais d’humidité (lubrification) : les glandes contenues dans les muqueuses la lui fournissent. Le liquide est pressé vers les tissus du vagin depuis le sang via des fentes similaires à des pores. Il est composé de différentes cellules et a généralement une apparence claire et transparente. Sa consistance est liquide à visqueuse. Chaque jour, le vagin excrète également des pertes blanches laiteuses composées de liquide du col de l’utérus ainsi que des cellules muqueuses. Ces pertes laiteuses protègent le vagin des agents pathogènes. La composition et la quantité du mucus évolue tout au long du cycle menstruel de la femme. Écoutez votre corps et faites-vous confiance.
Vous pouvez utiliser une crème d’humidification intime contre la sécheresse. Veillez toutefois à ce que son pH soit neutre et à ce que le produit ne contienne pas de parfums, d’hormones, de colorants et de parabènes. En cas de problèmes persistants sur le long terme, nous vous recommandons de consulter votre médecin.
